jeudi 14 juin 2012

Don du sang : les homosexuels bientôt autorisés à le faire !



Aujourd'hui, 14 Juin, a lieu la journée du don du sang. La France souffrant d'une grave pénurie de dons des volontaires, il faudrait idéalement dix mille donneurs par jour pour combler ce déficit, qui accroît d'années en années avec l'augmentation de l'espérance de vie et des maladies nécessitant des interventions susceptibles de générer des hémorragies, et les accidents de la circulation qui créent des besoins en sang et en transfusion soudains et importants.

La population homosexuelle masculine, du fait de la prévalence de la contamination par le VIH lors de relations sexuelles entre hommes, est écartée, au nom du risque trop important de transmission hypothétique du VIH. Cette interdiction est injuste, injustifiée et elle renforce une pénurie qui n'a pas besoin de cela. Il est estimé que lors des journées de don du sang, 25 000 homosexuels sont écartés, générant une perte de 25 000 dons qui auraient pu sauver des vies.

Aujourd'hui, Marisol Touraine, ministre de la santé, a annoncé que l'arrêté qui date de 2009 sous Roselyne Bachelot serait très prochainement abrogé. Interrogée ce matin à Paris où elle a donné son sang pour montrer l'exemple, Mme Touraine a considéré que ce décret enfermait les homosexuels masculins dans une idée de population à risque, alors qu'en fait, il n'existe que des pratiques à risque.
Le critère ne peut pas être la nature des relations sexuelles ou l’inclination sexuelle(...) Le seul critère, c’est celui du risque et de ce point de vue-là, nous allons avancer pour faire en sorte que les hommes, qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, soient en mesure de donner, puisque ce n’est pas, en soi, un facteur de risque. (...) L’enjeu n’est pas de nier l’impératif de sécurité. Le risque ne doit pas être accepté en tant que tel. Simplement, il n’y a pas de population à risque en raison de leur orientation sexuelle. 

 Depuis la parution en 1983 d'une circulaire excluant les homosexuels masculins faisait d'eux un "groupe à risque", si un homme répondait par la positive à la question "avez vous eu des partenaires sexuels masculins?" il se voyait exclu définitivement du don du sang. En plus de générer un réel déficit en dons, cette circulaire, et son arrêté ressorti en 2009, entretenaient le fantasme commun des homosexuels = VIH.

Avec la levée de cet arrêté (pour l'année prochaine selon la ministre), c'est un manque à gagner important tant dans les dons que dans les mentalités qui disparaît. Une victoire pour la vie.

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