lundi 28 janvier 2013

One Billion Rising

Ce 14 février dans le monde un même évènement s'organise contre les violences faites aux femmes
Cela s'appelle One Billion Rising (un milliard se lève)

RDV à Brest, le 14 février à 18h Place de la Liberté Brest pour le flashmob.
Dress code : rouge et noir !

Plus d'infos : http://onebillionrising.org/


vendredi 25 janvier 2013

Mariage pour tous : comme un petit vent nauséabond de haine...

Il est temps que la loi passe, et pas seulement parce que nous en avons marre de n'être que des sous-citoyens, avec des sous-droits. En ce moment, ce que nous avons de moins que les autres, nous, pedés, lesbos, gouines, gays, homos, bis, c'est surtout de la capacité à supporter encore ce déferlement de rage et de haine dont nous avons été la cible depuis quelques longs, très longs mois.


On va appuyer encore un peu sur la blessure : au cours des dernières semaines, nous avons été accusés de tous les maux de la société. Et il est grand temps de taper un peu du poing sur la table, parce que personne au sein du gouvernement ne semble avoir envie de monter au créneau et d'appeler au cessez-le-feu, alors qu'il serait temps que cela arrive. Une vraie prise de parole serait souhaitable, de la part du gouvernement, ferme et tranchée, fidèle à l'engagement 31, histoire de faire savoir que, bon, il faudrait que cela cesse, et que stigmatiser une minorité de la population par une minorité encore plus faible, c'est bien joli, mais sur un plan purement humain, c'est inacceptable. Il se trouve que ces propos sont pointés du doigt par l'étranger, et que la si belle nation des droits de l'homme est aujourd'hui moquée et décriée pour son laxisme vis à vis de ce qui semble pour tant de peuple être une logique de société : l'égalité. 


Au cours des dernières semaines, on a pu lire et entendre un florilège de grand n'importe quoi. Qu'on allait amener la polygamie en France (je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai envie d'en épouser qu'une seule, et je n'ai pas outre mesure l'intention de la tromper), voir même la zoophilie (puisqu'il est bien célèbre qu'utiliser les relations sexuelle pour toute autre fin que la procréation fait de nous des animaux, tant qu'à faire, autant sauter le pas), que nous allions droit à la fin de l'espèce (alors qu'aux dernières nouvelles, enfin, je peux me tromper, hein, il me semblait qu'on voulait un droit à la procréation médicalement assistée et à l'adoption, pour participer à la survie de l'espèce, justement), que dieu allait finir par déchainer ses foudres sur nous (il nous a envoyé Civitas), que nous allions forcément créer une génération d'homos avec nos enfants si on nous laissait faire (c'est célèbre, les hétéros ne donnent jour qu'a des futurs hétéros), que la conception biblique de la famille, c'était un père et une mère (aux dernières nouvelles, Jesus avait deux pères et une mère vierge, plutôt rock and roll, la "première"" famille") et globalement, que la fin du monde (prévue l'année dernière, je le rappelle) n'était due qu'a nous.On a même vu passer le comble de l'ignominie, des accusations des grenouilles de bénitier américaines qui visaient le mariage gay comme responsable de la tuerie dans le Connecticut : le tueur était un envoyé de dieu qui fait savoir que l'homosexualité, c'est mal.


Alors, bon, aujourd'hui, à la veille des rassemblements régionaux ( Samedi 19 Janvier, 15 heures, à Rennes, Lannion et Quimper pour la Bretagne) et nationaux (Dimanche 27 Janvier, Paris) afin de faire entendre nos voix et surtout, nos droits, il est grand temps de tirer la sonnette d'alarme. Quand on défile dans la rue pour refuser des droits à une partie de la société, c'est de l'homophobie. Parce qu'on les voit faire, tous autant qu'ils sont, se défendre d'être homophobes "ah mais non, attendez, c'est pas parce que je ne veux pas qu'ils se marient que je les aime pas, j'ai un ami gay, hein !". Non, bien sur. Quand on entend dire ce bon vieux pape, qu'il estime que faire preuve de violence contre nous tient du devoir catholique, on comprend tout de suite que cette bonne vieille église, elle est restée à un siècle passé, et qu'il faut ouvrir les yeux pour se rendre compte des réalités. Les familles homoparentales, elles existent déjà, et les gosses ne s'en portent pas plus mal. Mais surtout, leurs propos, inspirés par la haine, par le refus de la différence, font un mal surréaliste et inimaginable, parce que cette couverture médiatique vomitive donne une légitimmité aux homophobes, qui se sentent en odeur de sainteté, et se permettent encore plus de rejeter les homosexuels, de les violenter, de les pousser encore plus au fond de leur retranchements.


Aujourd'hui, il est temps de faire un petit rappel à nos amis "pas homophobes" : quand vous martelez le pavé de vos slogans blessants, bétifiants, et quand vous ânonez des propos que vous ne comprenez même pas, animés par la haine d'une catégorie de la population que vous mesestimez sans jamais avoir tenté de la comprendre, nous, lorsque nous battrons le pavé lors des prochains rassemblements, c'est l'amour que nous aurons en tête et à coeur. 

Parce qu'un peu d'amour dans ce monde de brutes ecervelées, ça ne peut vraiment pas faire de mal...


Et puis, hein, on n'en veut pas, de votre mariage religieux. On se bat pour le mariage CIVIL, celui qui mettra tout le monde sur un même pied d'égalité. Parce que c'est bien la seule chose dont il est question, après tout. D'amour et d'égalité.

mercredi 23 janvier 2013

Oui a l'égalité : de l'union Bretonne nait la force !

Ce samedi 19 Janvier, nul besoin des médias ou de l'avis de tout le monde dans tous les sens pour se rendre compte que les voix de l'égalité étaient là, et bien là, mobilisées dans toute la Bretagne, simultanément. A 15 heures tapantes, que ce fut à Rennes a l'initiative du Centre Gay et Lesbien, à Lannion grâce à & BraiseZ, ou a Quimper où vous étiez très nombreux, ce ne sont pas moins de près de 4 000 bretons, de toutes les Bretagnes, qui se sont rassemblés afin de montrer que même si on ne parle pas de nous sur TF1 ou sur M6, nous sommes bel et bien là, et nous n'allons pas faiblir si près du but, qu'importe les voix dissidentes et les accusations de la part de ceux qui refusent l'égalité.

Sous la grisaille, les pavés bretons furent battus, les voix de nos différentes associations se sont élevées, et les divers supports de tous horizons, qu'ils furent concernés directement par la question, ou qu'ils furent sympathisants de la cause et fiers porteurs de message d'égalité, se sont unis pour parler des maux que cette campagne éreintante ont pu préférer laisser de côté. Pour Rainbow Brest, nous avons axé nos propos sur les familles homoparentales qui existent déjà et qui sont bel et bien là, et sur les ravages de cette homophobie basse-souche qui passe inaperçu dans les courants contestataires, et qui font pourtant des victimes silencieuses tous les jours.

De tous côtés, les partenaires et les soutiens se sont montrés présents, et plus forts, plus solides que jamais ! Aujourd'hui nous sommes sur le point de célébrer la plus grande victoire, celle pour laquelle nous nous battons depuis toujours, bien avant que le sujet soit si populaire ici et là, bien avant que tout le monde n'estime avoir son avis plus ou moins éclairé à donner. A Quimper, nous étions soutenus et portés  par la Ligue des Droits de l'Hommes et HES, par Aides Bretagne Atlantique et le planning familial du Finistère, par Marc Coatanéa, secrétaire national du PS délégué aux questions de société, et Jean Jacques Urvoas, député socialiste. Un peu plus de 600 personnes étaient présentes pour le rassemblement de Quimper, alors qu'à Lannion, la plus petite ville française organisant pareil rassemblement, ils étaient pas loin de 300 personnes ! Quand à Rennes, 2 500 courageux étaient présent, ralentis ni par le froid ni par la neige qui menaçait.

Rien n'arrête l'égalité, et rien ne l'arrête quand elle se met en marche. Les slogans scandés avec ferveur, loin de la provocation de ceux des marches anti égalité, ne demandaient que la légalisation du mariage, et ont permis de mettre en lumière les familles gays ou lesbiennes qui ont déjà fondé un foyer, et dont les enfants de l'amour ont rejoint les rangs avec bonheur, sans comprendre ce que, décidément, ils ont de moins que les autres bambins.

Un seul mot, et nous parlons d'une voix avec le CGL de Rennes et & BraiseZ à Lannion : un merci du fond du coeur. Un merci emprunt d'émotion, un merci emprunt de chaleur, de celle que vous nous avez transmis et que vous continuez à nous transmettre encore et toujours. Quel vent d'amour ! Quelle brise de joie et d'espoir, quelle merveilleuse expérience que tous ces gens qui décident de ne pas se laisser enfermer dans des cases et qui revendiquent avec une telle force leur diversité, leur différence, leur droit à prétendre aux mêmes privilèges. C'est avec vous tous que nous les célébrerons, ces mariages gais, ces mariages joyeux, ces mariages de l'amour, nous arrivons au bout du parcours du combattant, et nous y arrivons la tête haute grâce à vous tous.

Rendez-vous Dimanche 27 Janvier à Paris cette fois, histoire de réunir nos forces une ultime fois et de montrer au monde que la France prend enfin ses responsabilités et va mettre tous ses citoyens sur le même pied, qu'ils soient hétérosexuels, gays, lesbiens, bisexuels, transexuels, amoureux de partout et de tous horizons.

Discours de notre présidente, Christine Nicolas, à Quimper. 

Quimper dit oui ! 

Même devoirs, même droits ! 

La fière équipe & BraiseZ bat le pavé de Lannion. 

Discours de Julien Abernot, président de & BraiseZ. 

Erwann Le Ho, président du CGL de Rennes, motivé et motivant !